De l'Aube au Val-de-Marne, de plus en plus de départements font appel aux influenceurs voyage.
“N'allez pas au Pays basque.” Évidemment, le titre est trompeur.
“Le pays basque a bien plus à offrir que ses plages renommées”, rappelle le trentenaire, plus connu sous le nom de Tolt sur les réseaux sociaux. vélo au milieu des vignes ou tente une partie de la pelote basque entre deux spécialités locales.
Publiée il ya un mois, la vidéo cumule plus de 26.000 vues. Dans un contenu du même format, les aventures de Tolt en Ariège ont été visionnées par près de 100.000 internautes sur Youtube, et celles de la Creuse par 110 000.
Et Tolt est loin d'être une exception. est le nouveau Bali (Les Cévennes sont le nouveau Balindlr).
“Nous manquons de notoriété”
De leur côte, les Coflocs “Reviennent d'un énième séjour dans une région de l'hexagone.”ndlr) Nouvelle-Aquitaine”, détaille Laurent, cofondateur de ce compte spécialisé dans les vidéos de voyage. et de nombreuses sessions VTT”, ajoute celui qui part dans l'Allier pour une prochaine vidéo.
Ces dernières années, les influenceurs sont de plus en plus nombreux à être appelés à la rescousse du tourisme régional.
“On entend rarement quelqu'un se dire : 'génial, je vais en week-end dans l'Aube'”, admet Rémi Mailliu, responsable marketing d'Aube en Champagne attractivité, rappelant que le département est surtout connu pour ses grands magasins. “Nos autres atouts, comme les vignobles ou les lacs manquent de notoriété.”
10.000 euros sur un budget
Alors, le département n'a pas hésité à investir massivement pour faire connaître son territoire sur les réseaux sociaux, l'Aube dédie une enveloppe annuelle de 10.000 euros pour les collaborations avec des influenceurs ou des blogueurs voyage. Avec la région Grand Est, qui organise les séjours des vidéastes internationaux.
La blogueuse Clara Ferrand vient de séjourner quelques jours dans l'Aube pour la quatrième fois. , tous frais payés par le territoire.
Les tarifs de ce type de prestations s'envolent. les retombées potentielles le justifiant.
“L'objectif, c'est évidemment de faire rayonner l'image de notre territoire auprès d'un nouveau public”, confirme Rémi Mailliu. aller visiteurs les trésors du département.
Miser sur les micro-influenceurs
Car les créateurs de contenu ont remplacé l'autorité des experts du tourisme.
Et avec moins d'un million d'abonnés au compteur, les influenceurs voyage sont privilégiés comme des micro-influenceurs. , donc, à l'écoute des recommandations.
“Ce que nous recherchons, ce ne sont pas forcément les millions de vues. Val-de-Marne Tourisme et Loisirs.
Depuis deux ans, le Val-de-Marne s'est engagé dans une « stratégie influenceurs » pour faire connaître son territoire. Invitons gracieusement, mais qui ne sont pas rémunérés”. Ko-Lanta 2024 Paris.
“On remarque des photos d'abonnés sur nos réseaux sociaux après nos collaborations avec les influenceurs”, s'enthousiasme Emilie Filliot-Salomon. au Moulin Jaune à Crécy-la-Chapelle, le lieu a dû ouvrir un week-end supplémentaire pour accueillir la foule de touristes.
“Beaucoup d'abonnés m'envoient des messages pour me dire qu'ils se sont rendus dans tel ou tel département grâce à moi”, sourit de son côté l'influenceur Tolt qui promet les voyages bas carbone à sa communauté de 114.000 abonnés sur Instagram.
Toucher la nouvelle génération
“On touche principalement les moins de 35 ans”, analyse-t-il. Surtout les jeunes.
“Il faut donc se renouveler et aller la chercher directement sur les réseaux sociaux”, souligne Emilie Filliot-Salomon.
Un avis partagé par Rémi Mailliu. “Notre territoire n'est pas le plus adapté pour les jeunes”, concède-t-il. venez pas demain dans l'Aube, plus tard, ils auront l'idée de faire un week-end chez nous.”
Une stratégie sur le long terme, donc, qui commence à porter ses fruits. créateur de contenus Yann Oubatche la collaboration avec avec en champagne a été visionnée par 387.000 internautes, principalement des jeunes entre 15 et 24 ans.