Inventé à Hawaii, le surf gagne en popularité depuis les États-Unis et l'Australie à partir des années 1950 pour devenir un phénomène mondial. du tourisme. 'adonnent à cette forme de tourisme d'aventure peuvent être des surfeurs assidus, pratiquants plus ponctuels ou des débutants qui entendent apprendre à surfer pendant leur séjour.
Un californien imaginaire
Columbia Pictures en 1959 ou encore Paramount Pictures en 1961 popularisent le surf auprès de la classe moyenne à travers des Cependant, le film L'été sans fin réalisé et produit par Bruce Brown en 1966 remporte le plus grand succès dans les salles de cinéma. la nature apparemment innocente de ce « safari surf » ou « surfari », le film est imprégné d'anciennes ambitions coloniales.
Les Californiens expliquent aux habitants du continent africain que les vagues sont des ressources inexploitées qui peuvent être nommées et domptées. Par exemple, depuis les années 1970 et 1980, les Français se rendent au Maroc pour glisser sur des vagues qui déferlent sur de longues distances, tandis que les Australiens se rendent en Indonésie, et les Californiens visitent les côtes mexicaines. Un surf occidental vers l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine a notamment été rendu possible par un accès plus facile aux voyages internationaux et par les écarts de richesses entre les visiteurs et les hôtes.
Une forte pression locale
Les infrastructures touristiques locales s'aujourd'hui, des spots comme Uluwatu à Bali, ou Padang Padang à Sumatra, sont réputées mondialement, attirant des surfeurs de tous niveaux.
Le Maroc est un autre exemple de pays en économie plus modeste, ayant vu une forte croissance du tourisme surf. l'économie locale, mais a également soulevé des questions liées à l'impact environnemental et à la pression touristique dans des zones autrefois préservées.
Les problématiques du surtourisme en milieu côtier
Le surtourisme fait référence à l'impact négatif provoqué par une affluence touristique excessive, affectant à la fois l'environnement naturel et les communautés locales.
L'une des principales réactions au surtourisme de surf est le localisme, soit une pratique dissuasive où les surfeurs locaux s'approprient des vagues en réponse à l'arrivée des visiteurs. moteur économique. Par exemple, dans les années 1970 et 1980, des incidents de localisme violents sont fréquents à Hawaii à mesure que les locaux contestent la prolifération des compétitions de surf et la salle d'athlètes professionnels australiens. Le localisme est aujourd'hui On le retrouve dans des lieux très précis, comme à Maroubra proche de Sydney, ou à Boucau Tarnos en Nouvelle-Aquitaine. les périodes de surréquentation touristique.
Ces conflits d'usages sont parfois exacerbés par les écoles de surf. pendant la haute saison touristique. répétées. Les affrontements sont souvent marqués par un sentiment de frustration chez les surfeurs expérimentés, qui voient des vagues prises d'assaut par des groupes de débutants peu conscients des règles de sécurité.
Que peuvent les pouvoirs publics ?
Face à ces problématiques, des initiatives publiques ont été mises en place pour orienter la gestion du tourisme surf vers la durabilité. activité touristique pour préserver l'environnement côtier. Accès à la pratique.
La plupart des communes du sud-ouest de la France utilisent des outils de gestion tels que la Délégation de service public (DSP) ou l'Autorisation d'occupation temporaire (AOT) pour attribution aux écoles de surf le droit d'enseigner contre rémunération sur les plages.
Des dispositifs trop rares
Aux Fidji, par exemple, le gouvernement a dérégulé l'industrie du tourisme par décret en juillet 2010. Ce décret a libéralisé l'accès aux spots de surf et a mis fin à la pratique d'octroi d'accès exclusif via des licences, qui reposait auparavant sur les droits traditionnels indigènes sur les zones côtières et les récifs adjacents.
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Depuis, des infrastructures touristiques ont été construites sans réelle considération pour leur impact écologique à long terme – tout comme au Maroc, la réglementation sur le tourisme lié au surf reste insuffisante. s'approprier les terres côtières pour développer des complexes hôteliers, souvent au détriment des populations locales qui reçoivent peu de retombées économiques.
Cependant, il existe des lieux, comme à Santa Cruz en Californie, où des initiatives citoyennes et associatives agissent pour protéger les plages et leurs environnements côtiers. touristes à respecter les plages, avec des campagnes de communication contre la pollution plastique et des efforts réguliers de nettoyage des plages.
Entre localisme, conflits d'usage et pression écologique, la également généré des défis environnementaux et sociaux. La gestion de ce phénomène exige une approche intégrée et durable, où les pouvoirs publics, les acteurs locaux et les touristes doivent collaborer pour préserver l'essence même de ce sport si connecté à la nature.
Cet article est publié dans le cadre de la Fête de la science (qui a lieu du 4 au 14 octobre 2024), et dont The Conversation France est partenaire. Fetedelascience.fr.